3 scénarios post-Covid-19 et leur impact potentiel sur les marchés, selon UBS




Dans une analyse mensuelle publiée samedi, Mark Haefele, directeur des investissements d'UBS Global Wealth Management, se demande si nous observeront une "deuxième vague" de coronavirus ou si les marchés vont bénéficier d’un "second souffle" dans le cadre de leur rebond.

Il note que les marchés ont été limités dans leur fourchette de variation dernièrement, en attendant de savoir plus clairement ce qu’il considère comme la question clé : les infections au covid-19 vont-elles reprendre ?

Face à cette question, UBS a donc présenté 3 scénarios et tenté d’en prédire les conséquences sur les marchés :

******Scénario optimiste

Dans ce scénario du meilleur, les mesures de confinement sont assouplies tout au long des mois de mai et juin, et n'ont pas besoin d'être réimposées plus tard. "Dans ce cas, nous nous attendons à ce que certains des segments de marché qui ont sous-performé, y compris les valeurs cycliques et de rendement, commencent à surperformer".

Cette surperformance ne sera pas généralisée, souligne toutefois Haefele. En Europe, il suggère aux investisseurs de se tourner vers les industriels allemands et de l'UEM, et aux États-Unis, vers les valeurs de moyenne capitalisation, en particulier celles qui bénéficient d'un rebond de la consommation des ménages.

UBS recommande également les actions américaines du secteur de l'énergie et les actions britanniques, explique M. Haefele. Comme le dollar américain se déprécierait probablement dans ce scénario, la meilleure devise à parier contre le dollar serait probablement la livre britannique selon lui.

*******Scénario de base

Dans le scénario de base de Haefele, le plus probable selon lui, l'activité économique revient à la normale en mai et juin, mais "le fonctionnement économique ne se normalise pas complètement avant décembre".

Un tel scénario favoriserait le crédit, en particulier le LQD, la dette d'entreprise à haut rendement, les obligations souveraines des marchés émergents en USD et les obligations vertes, a déclaré Haefele. Cela confirmerait également certaines des thèses d'investissement à long terme de la banque, telles que la télémédecine, les thérapies génétiques, l'automatisation et la robotique.

******Scénario pessimiste

Dans le scénario du pire d’UBS, les investisseurs auront du mal à trouver des actifs sûrs ayant une valeur attrayante. Alors que les investisseurs chercheront probablement des obligations de qualité supérieure, elles "ont déjà des rendements si bas qu'elles garantissent pratiquement la destruction du pouvoir d'achat à long terme", a-t-il écrit. L'or devrait par ailleurs se redresser selon lui.

Bien que l'effondrement de la demande des consommateurs au cours du printemps rende la désinflation plus probable que l'inflation à court terme, avec des prix du marché à un niveau d'inflation historiquement bas, les titres du Trésor protégés contre l'inflation pourraient surperformer s'il y a un soupçon d'inflation ou d'incertitude sur l'inflation. C'est peut-être plus probable que ce que les investisseurs réalisent, a noté Haefele, soulignant que "les niveaux élevés de la dette publique et les questions sur l'indépendance de la banque centrale".